Arte
Florence, début du XIVème siècle, nous voici plongés en pleine Renaissance italienne. Arte, une jeune aristocrate, vient tout juste de perdre son père. Alors qu’elle accuse encore le coup, sa mère lui intime l’ordre d’abandonner sa passion du dessin pour se consacrer à la vie qu’elle lui destine, à savoir se marier avec un bon parti…
Arte ne l’entend pas de cette oreille. Forte et déterminée, elle préfère s’enfuir de chez elle et tente par tous les moyens de se faire recruter par un des nombreux ateliers d’artistes que compte la ville. Mais le métier de peintre est, à cette époque, réservé aux hommes. En conséquence, les portes se referment une à une sur ses ambitions mais Arte, pleine de rage et de volonté, ne lâche rien, convaincue que cela finira par porter ses fruits !
Durant cette saga, qui prendra fin en novembre avec la sortie du 21ème et dernier tome, on suit les péripéties de cette jeune peintre qui bouscule les codes et se bat pour ses droits dans un monde où les femmes n’en ont guère… Les femmes qui occupent d’ailleurs une place centrale dans cette œuvre ; toutes sont des héroïnes et chacune lutte pour davantage de reconnaissance et défende un monde plus juste et plus égalitaire. Des thématiques très contemporaines !
Avec beaucoup d’humour et de tendresse, mais aussi un dessin très doux, Kei Ohkubo nous transporte dans cette Italie post-médiévale. Les vues des villes qu’Arte traverse sont délicieuses, notamment par leur foisonnement et leur minutie. Pour parvenir à un tel rendu, l’autrice explique à plusieurs reprises qu’en plus des importantes recherches qu’elle a dû réaliser, elle s’est rendue à de nombreuses reprises à Florence, et plus généralement en Europe, pour s’imprégner tant de l’Histoire, de la culture ou de l’ambiance de cette ville que de son architecture et ses couleurs.
Une vraie réussite !



